29.06 /
Diagnostics et fouilles archéologiques sur les opérations d’aménagement

Tout aménageur ou constructeur qui intervient sur l’agglomération de Chartres le sait, les travaux dans les ZAC (Zones d’Aménagement Concertées), soumis à déclaration ou autorisation en application du Code de l’Urbanisme, soumis à études d’impact, ou encore les travaux sur les immeubles classés ou inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques ne peuvent intervenir sans sollicitation préalable du Service Régional de l’Archéologie. L’opération peut alors possiblement être soumise à des diagnostics et/ou fouilles archéologiques, si le terrain est situé dans une zone archéologique sensible pouvant présenter des traces d’anciennes occupations humaines.

À Chartres Aménagement, l’archéologie est systématiquement prise en compte dans nos plannings et nos bilans. À ce titre, deux de nos opérations d’aménagement sont actuellement le « terrain de jeu » des archéologues de la Direction de l’Archéologie de Chartres Métropole :

Un diagnostic archéologique sur le Plateau Nord-Est

Qu’est-ce qu’un diagnostic ? Le diagnostic a pour rôle de vérifier si ce terrain contient encore quelques vestiges enfouis. Seules quelques tranchées sont ouvertes aux endroits les plus susceptibles d’intéresser les archéologues. Selon le résultat de cette étude, le SRA pourra ou non décider de l’opportunité d’une prescription de fouille archéologique.

De nombreux diagnostics archéologiques ont déjà été menés sur l’opération du PNE, généralement suivis de fouilles. Ainsi les secteurs du nouvel aérodrome, du nouveau PEX et leurs alentours ont déjà été diagnostiqués et fouillés.

Cette année, de février à avril, deux diagnostics archéologiques ont été réalisés à l’emplacement de l’ancien aérodrome et des anciennes pharmacies militaires. Ces diagnostics viennent compléter celui qui avait été réalisé à l’Est de « Chartrexpo », mettant au jour des vestiges d’une potentielle léproserie. Il s’agit de déterminer les éventuelles extensions des occupations protohistoriques et médiévales découvertes au nord-ouest et à l’ouest du secteur de l’ancien aérodrome ainsi que du site néolithique fouillé en 2016, à l’emplacement de l’actuel aérodrome.

La partie Sud diagnostiquée n’a révélé que quelques rares vestiges. En revanche, la partie Nord a révélé des structures (fosses et probables trous de poteaux) et du mobilier principalement en céramique daté de l’âge du Fer. Une grande structure contenant de rares tessons du Néolithique Récent/Final a également été mise au jour et quelques tessons gallo-romains ont été découverts.

 

Des fouilles archéologiques sur le Pôle Gare

Qu’est-ce qu’une fouille ? La réalisation d’une fouille a pour objectif, grâce à des études, des travaux de terrain et de laboratoire, de recueillir les données archéologiques présentes sur le site, à en faire l’analyse, à en assurer la compréhension et à présenter l’ensemble des résultats dans un rapport final. L’ensemble de la surface du site et des vestiges sont alors étudiés.

Sur le Pôle Gare, pas moins de trois opérations de fouilles archéologiques sont actuellement en cours depuis le mois de mars 2022. Elles viennent compléter les connaissances sur le secteur suite aux nombreux diagnostics et fouilles intervenus sur le secteur, depuis 2013.

La gare de Chartres a été construite à partir de 1847 sur l’ancienne vallée des Vauroux, qui a été comblée. Au-delà des nombreuses traces de l’époque industrielle, les occupations les plus anciennes datent principalement de l’époque Gallo-Romaine (1er et 2e siècle). Quelques vestiges de la ville d’Autricum (ancien nom donné à la Ville de Chartres, capitale des Carnutes) sont identifiés dans le secteur, sous forme de voies, de fond de caves, de puits ou de débris de poterie. Des populations modestes occupaient ce quartier d’habitations dans les faubourgs de la Ville. Elles y exerçaient des activités artisanales maintenues à l’écart du centre-ville car polluantes (comme les boucheries) ou dangereuses (comme les forges en lien avec le feu).

La période médiévale est également représentée sur le site de la gare, dans les parcelles qui ont appartenu à l’abbaye Saint-Jean, vraisemblablement des fermes, comme en témoignent les ossements de chevaux et de vaches mis à jour dans des fosses parfois à moins d’un mètre sous le terrain actuel !

 

Nous attendons la remise des rapports pour en apprendre plus sur le Pôle Gare, et savoir si le SRA nous prescrira des fouilles archéologiques ou non sur le PNE… suite au prochain numéro !

 

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