Quand le passé refait surface : des munitions de guerre dans nos sols.
La Ville de Chartres a été bombardée pendant les deux guerres mondiales et ces bombes larguées par avion n’ont pas toujours explosé. C’est pourquoi il est nécessaire en amont de nos travaux d’aménagement de vérifier la présence de ces munitions dans nos sols. Les opérations de dépollution pyrotechnique permettent la mise au jour de ces munitions non explosées et des restes d’explosifs de guerre. La pollution pyrotechnique ne concerne pas seulement les munitions larguées mais aussi les munitions tirées (missiles), lancées (grenades) ou posées (mines).
Tout ou partie de ces munitions sont susceptibles d’être retrouvées sur d’anciennes zones de combat, des sites militaires ou d’essais et plus généralement sur toute infrastructure présentant un intérêt stratégique lors d’un conflit telles que les zones ferroviaires, aérodromes, dépôts à carburant ou encore les centres de stockage.
On peut alors facilement comprendre pourquoi Chartres aménagement a mené à plusieurs reprises des travaux de dépollution pyrotechnique dans le cadre des opérations d’aménagement Pôle gare et Plateau nord-est (Ancienne base aérienne 122). Ces travaux se décomposent en trois temps.
1/ L’étude historique
Elle sert à définir si une pollution pyrotechnique est bien avérée sur un site. Ce travail consiste à dresser un rapport historique des événements survenus sur la zone. L’objectif est de savoir par exemple si elle a déjà été bombardée, si la zone a déjà accueilli des infrastructures manipulant des matières explosives ou a déjà fait l’objet d’une campagne de dépollution pyrotechnique.
Cette analyse de documents historiques trouvés permet de recenser les activités qui se sont succédées.
2/ L’audit pyrotechnique
A l’aide de détecteurs magnétométriques, les équipes inspectent le terrain afin d’identifier et localiser les matériaux explosifs.
3/ Le déminage
Les équipes viennent sur site pour extraire les engins pyrotechniques, les neutraliser ou les détruire.
A titre indicatif, lors de la dépollution de la zone de l’ancien aérodrome de Chartres en 2018, les démineurs ont trouvé 847 munitions actives et 10 munitions inertes dont des obus anti aériens, des douilles, une bombe et une grenade à main allemande.